À partir du 7 juillet 2024, le règlement de sécurité générale II (GSR II) imposera de nouvelles exigences de sécurité pour les véhicules vendus en Europe. Ce règlement, destiné à améliorer la sécurité routière, inclut l'intégration de nombreux systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS).
La réglementation GSR 2 a été conçue pour réduire le nombre d'accidents de la route, de blessures et de décès en intégrant des systèmes de sécurité modernes dans les véhicules. Elle s'inscrit dans une stratégie plus large de l'Union européenne visant à atteindre l'objectif de zéro décès sur les routes européennes d'ici 2050.
Les nouvelles règles exigent l'incorporation de plusieurs technologies de sécurité, telles que :
L’implémentation de ces systèmes représente un coût significatif pour les constructeurs automobiles, qui se répercute inévitablement sur les consommateurs. Le surcoût moyen par véhicule est estimé entre 2 500 et 4 000 euros. Les modifications requises pour satisfaire aux nouveaux crash-tests (frontal, arrière, et latéral) sont particulièrement onéreuses et nécessitent des investissements importants en R&D.
Certains modèles, notamment ceux en fin de vie ou ceux nécessitant des adaptations trop coûteuses, pourraient disparaître des catalogues. Par exemple, l'Alpine A110 continuera d'être vendue mais en quantités limitées afin d'éviter de se conformer aux nouvelles exigences du GSR II, jugées trop coûteuses à intégrer pour ce modèle spécifique.
Les constructeurs automobiles devront adapter leurs processus de conception et de fabrication pour se conformer à ces nouvelles réglementations. Cela impliquera des investissements significatifs dans la recherche et le développement de technologies de sécurité avancées. Toutefois, les avantages en termes de sécurité routière devraient largement compenser ces coûts.
Pour les consommateurs, ces nouvelles règles signifient que les voitures neuves seront plus sûres, réduisant ainsi le risque d'accidents graves. Bien que le coût initial des véhicules puisse augmenter légèrement en raison de l'intégration de ces technologies supplémentaires, les économies réalisées grâce à une réduction des accidents et à une diminution des primes d'assurance devraient contrebalancer ces dépenses à long terme.
Si le GSR II vise principalement l'amélioration de la sécurité, il a également des répercussions sur les objectifs environnementaux. L’ajout de nouvelles technologies alourdit les véhicules, ce qui peut nuire à leur efficacité énergétique et contredire les objectifs de réduction des émissions de CO2 de l’UE. Par ailleurs, le GSR II s’inscrit dans une série de réglementations de plus en plus strictes pour les constructeurs automobiles, avec des contrôles renforcés pour vérifier le respect des normes dans le temps.
En résumé, le GSR II marque une étape importante vers une sécurité routière accrue en Europe, bien que ses implications économiques et environnementales posent des défis considérables pour les constructeurs et les consommateurs. Les efforts pour concilier ces exigences de sécurité avec les objectifs de réduction des émissions de CO2 continueront d'être un point central du débat réglementaire européen.
Sources : JournalAuto, L'Argus.